Hennebont au fil des fortifications

Avant la Ville-Close , les seigneurs d’Hennebont possèdent un site de défense, rive droite du Blavet, sur une éminence de près de quarante-cinq mètres de haut. Mentionné en l’an 1060, disparu trois siècles plus tard, on en devine l’implantation dans le tracé et le nom des rues du quartier.

Située sur un point de franchissement- d’où le nom d’Hent-pont, «le chemin du pont »-, assez loin de la mer pour être protégée mais assez près pour favoriser commerces et échanges, la ville devient un nœud commercial et militaire. C’est fin XIIIe siècle, que le duc de Bretagne, Jean Ier, dit Le Roux, décide de protéger les habitations de la rive gauche derrière une enceinte fortifiée. Plusieurs fois assiégée, aux XIVe et XVIe siècles, l’enceinte porte les stigmates de cette histoire mouvementée.

À l’Est, l’imposante porte Broërec, du XVe siècle, protégée par des ponts-levis, deux tours, et un chemin de ronde à mâchicoulis ouvre sur la route de Vannes. Sur les pierres des murs se lisent les traces des tailleurs. À l’emplacement de la rue, le long de l’enceinte, il y avait un fossé alimenté par des ruisseaux. À mi-chemin, la tour Saint-Nicolas témoigne par son épaisseur de la nécessaire protection face à l’artillerie de plus en plus puissante. Au bas de l’ enceinte , des percements rappellent l’époque où la paix revenue on utilise la muraille pour y «accrocher » sa maison. Peu à peu elles sont nombreuses à se construire devant ou greffées sur l’enceinte jusqu’à la masquer complètement. Ce sont les bombes de la Seconde Guerre mondiale qui la feront émerger à nouveau des ruines.

À l’angle sud-ouest, un épais bastion triangulaire est chargé de défendre la ville côté Blavet. Construit vers 1590, il est détruit avec l’accord du roi Louis XV, au XVIIIe siècle, pour des raisons d’ urbanisme urbanisme . C’est aussi à  ce moment que la porte d’Embas qui défend le pont-à-mer sur le Blavet est rasée. Il n’en reste rien si ce n’est un mur sans doute vestige d’une barbacane.

La vaste esplanade de la Poterie n’est qu’une zone marécageuse à la merci des marées jusqu’à la canalisation du Blavet au début du XIXe siècle. À l’angle des deux courtines, on remarque un contrefort. À ses pieds, en 1992, un sondage archéologique a découvert les bases d’une tour qui a dû être détruite avant le XVIIe siècle. Ensuite, on trouve la tour Rospadern tout juste restaurée.

En remontant le cours du Blavet, on aperçoit, perchée sur un socle de rochers, une muraille de maçonnerie plus légère. Une fois rejoint le Bois-du-Duc, on découvre la tour des Carmes. Retournant  vers la porte Broërec par la rue du Champ de foire, on traverse la rue Capitaine ouverte au XVIIIe siècle et qui a hérité du nom de la tour qui se dressait là. Cette voie facilitait l’accès aux halles situées au cœur de la Ville-Close.

Hennebont, ville close ? Depuis quand ?
C’est fin XIIIème siècle que Jean Ier, dit Le Roux, alors duc de Bretagne, décide de protéger les habitations de la rive gauche derrière une enceinte fortifiée. Ainsi naît la ville close Hennebont, seule et unique enceinte du Pays de Lorient et seconde du Morbihan avec Vannes, mesurant près d’un kilomètre de circonférence.

Pourquoi bâtir une enceinte fortifiée ?
Hennebont, ou « Hent-pont » devient vite un nœud commercial et militaire. Situé, idéalement sur un point de franchissement d’où le nom d’Hent-Pont, « le chemin du pont », assez loin de la mer pour être protégé mais assez près pour pouvoir échanger et commercer, Hent-pont ne manque pas d’attirer les convoitises.

D’ailleurs, l’enceinte fortifiée a été plusieurs fois assiégée, aux XIV et XVIè siècles, l’enceinte portant encore les stigmates de cette histoire mouvementée.

Peu à peu les remparts disparaissent 
À l’époque où la paix est revenue, et l’enceinte moins sollicitée, on utilise la muraille pour y « accrocher » sa maison. Peu à peu, elles sont nombreuses à se construire devant ou greffées sur l’enceinte jusqu’à la masquer totalement. Les percements au bas de la  ville close rappellent cette époque.

La ville close aujourd’hui 
Aujourd’hui, la vie de l’enceinte urbaine s’est apaisée. Elle se dresse fièrement au milieu de la ville et rappelle aux visiteurs, touristes et hennebontais le lointain passé de la ville d’Hennebont. Les jardins des remparts sont venus remplacer le fossé laissant libre cours à l’imagination de chacun.

Avant la Ville-Close, les seigneurs d’Hennebont ont possédé un site de défense, chargé de surveiller et défendre le pont. Il était localisé, rive droite du Blavet, sur une éminence de près de quarante-cinq mètres de haut. Il était composé d’une haute-cour, d’une tour et de bâtiments résidentiels en basse-cour. Mentionné en l’an 1060, il a disparu trois siècles plus tard. On en devine l’implantation dans le tracé et le nom des rues du quartier, dont la rue du Vieux-Château.

Comme l’ensemble de l’enceinte urbaine, la tour Saint-Nicolas est classée au titre des Monuments historiques.

Historique
La tour Saint-Nicolas fait partie du front défensif Sud de l’enceinte urbaine. Elle date sans doute de la fin du XVe siècle et est typique des tours d’artillerie de l’époque comme celle, entre autre de Guérande. Elle a été bâtie face à la colline du Mont-Délices sans doute pour prévenir d’une attaque de ce côté.

Pourquoi cette porte ?
La porte en façade est un percement ultérieur en lien avec les bâtiments de l’Hôtel de France qui se trouvait devant elle sur la rue Trottier. Sans doute y avait-il à sa place une chambre de tir avec canonnière. En tout cas depuis la porte jusqu’à la salle, on compte près de 7 mètres d’épaisseur.
La partie supérieure en terrasse est un aménagement issu de la restauration d’après-guerre. Il semblerait qu’une salle occupait cet emplacement.

Mystère de la Tour Saint Nicolas 
On ne connait pas l’origine de sa dénomination. Peut-être faudrait-il y voir un lien avec le Blavet et ses bateliers dont le saint était le protecteur. Mais aucune source à l’heure actuelle ne permet de l’établir avec certitudes.

Pourquoi ce nom ?
La dénomination la tour Rospadern évoque la “Roche” (colline) d’un dénommé Patern. Un doute subsiste d’ailleurs sur l’identité exacte de la tour qui aurait porté ce nom.

Localisation
Imposante tour, elle est posée face au Blavet et Saint-Caradec. Si aujourd’hui le site de la Poterie est à sec, à l’origine, la zone était marécageuse ce qui renforçait la défense de la place.

Travaux de restauration
Elle a bénéficié d’une importante campagne de restauration entre août 2011 et septembre 2013 qui a permis de rétablir son couronnement et de reconstituer ses archères canonnières.

Ouvrez l’œil !
La tour Rospadern possède sur certaines de ces pierres les marques des tâcherons qui ont présidé à sa construction au XVe siècle.

Propriété privée, la tour des Carmes est classée Monument Historique

Emplacement géographique
Située au point le plus haut de la Ville-Close, cette tour permettait la surveillance du Blavet depuis Saint-Caradec jusqu’à l’abbaye Notre-Dame-de-Joye.

Historique 
Cette tour du XVe porte le nom du couvent qui se situait à l’emplacement de l’actuel lycée du Voeu. Elle a connu de nombreuses modifications. Sa salle basse avec ses anciennes chambres de tir est enfouie côté rue du champ de foire.

Aménagements ultérieurs
On distingue clairement les modifications de maçonneries au niveau des trois fenêtres. Percements ultérieurs, elles sont constituées de pierres de tuffeau pour les montants et d’un linteau en bois. Il s’agit d’un aménagement sans doute du XIXe siècle. On remarque aussi la subsistance d’un solin sur une des cheminées qui indique que la toiture était plus haute.

Historique
Du Moyen-Âge au XIXe siècle, tout voyageur venant du Finistère et se rendant à Vannes emprunte à Hennebont le pont-à-mer pour franchir le Blavet. Au bout du pont se trouve la porte ouest de la Ville-Close. Située au bas de la cité, elle prend naturellement le surnom de « porte d’Embas ».

Hennebont, comme l’indique son nom, est née d’un point de franchissement. La question du pont est donc cruciale. A la fin du XIIIe siècle, la famille ducale délaisse la motte, dans la Vieille-Ville, rive droite, pour fonder ce qui deviendra la Ville-Close, rive gauche. A l’ouest, une porte est élevée pour protéger le pont. Située sur un point bas, elle prend le surnom de « porte d’Embas ».

Les représentations les plus anciennes de la ville ne nous donnent pas d’indications sur son architecture. On peut sans doute imaginer, comme ce qui se fait ailleurs, des tours d’angle, un chemin de ronde et peut-être un pont-levis reliant la porte au pont-à-mer.

Les célèbres plans de Tassin (1635) et De Robien (1756) sont plutôt avares d’indications. On sait cependant que cette zone a connu de nombreux dégâts d’avril à décembre 1590. La ville est en effet un des enjeux de la guerre de la Ligue. Elle doit essuyer deux sièges avec leurs bombardements conséquents qui détruisent une bonne partie de son flan est.

Une histoire révolue
La reprise en main de la cité voit la construction d’un solide bastion et sans doute une reconstruction de la porte en elle-même. Celle-ci est mentionnée dans les archives lorsque, suite à une demande de la ville, un « brevet d’autorisation de démolition de la porte » est envoyé le 11 avril 1743 par Louis XV. Parmi les problèmes qui apparaissent, le texte précise que la porte « menace ruyne » et que « l’ouverture de [celle-ci] face au pont se présente de biais et gène considérablement le passage des voitures et équipages qui viennent principalement de l’Orient ». En échange de cette démolition, les matériaux qui la composent doivent être employés à des ouvrages jugés nécessaires et autorisés par l’intendant. On suppose qu’une partie sera utilisée pour la construction des quais.

Derniers témoignages
A l’emplacement de la porte détruite, le bel hôtel particulier Mauduit-Duplessis est construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Visible sur les cartes postales anciennes, il abrite à la fin du XIXe siècle les bureaux de la poterie industrielle. Un incendie le détruit à la fin du XXe siècle révélant de manière insoupçonnée la base d’un des murs et trois chambres de tirs, derniers témoignages de l’ancienne porte d’Embas.

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