Notre-Dame-de-Paradis : un monument historique
En raison de la tempête CIARAN, une partie du toit de la Basilique s’est effondré. Elle reste donc fermée jusqu’à nouvel ordre,suite à un arrêté de Mme la Maire.
Bâtie au XVIe siècle et embellie au cours des siècles, propriété de la Ville d’Hennebont depuis 1905 (en vertu de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat), classée Monument historique sur la liste de 1862, la basilique Notre-Dame-de-Paradis bénéficie de l’attention de la Ville et de ses services.
Dans le cadre d’un projet de restauration, ce statut d’édifice classé demande un architecte spécialisé comme maître-d’oeuvre du chantier. C’est le rôle de l’architecte en chef des Monuments historiques (ACMH). Celui-ci est recruté via un appel d’offre. Se basant sur les études, les constats qu’il peut faire sur site et de sa connaissance de l’histoire des édifices, il est à même de proposer à la Ville – maître d’ouvrage – des solutions techniques pour résoudre les problèmes identifiés en préservant au maximum la dimension historique et patrimoniales de l’édifice. Il s’agit d’un équilibre subtil.
La Ville bénéfice également du conseil scientifique et techniques du Ministère de la Culture. Ce sont ses services en Région notamment au sein de la Conservation régionale des Monuments historiques (CRMH) de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) basée à Rennes qui aide la Ville à concevoir sa programmation de conservation et de restauration. Elle peut également apporter un soutien financier à ces opérations.
La basilique est aussi affectée au culte selon les modalités présentés dans la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat. Cela implique des rapports réguliers avec la Paroisse.
Plan patrimoine I : 2010-2014
Entre mai 2013 et décembre 2014, la Ville d’Hennebont en lien avec la CRMH a élaboré un plan pluriannuel de restauration sur deux des monuments majeurs de la Ville : une partie de l’enceinte urbaine et la basilique Notre-Dame-de-Paradis. Baptisé Plan Patrimoine I, il a permis d’intervenir sur les maçonneries des parties hautes du clocher que la restauration de la chambre des cloches, d’une cloche et du beffroi.
Maîtrise d’oeuvre : Marie-Suzanne de Ponthaud, architecte en chef des monuments historiques
Contrôle scientifique et technique : Conservation régionale des Monuments historiques (CRMH) de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) -Rennes
- Coût : 973.000 € HT)
- Aides perçues par la Ville :
- Etat : DRAC Bretagne : 25 %
- Région : Conseil régional de Bretagne : 20 %
- Département : Conseil départemental du Morbihan : 15%
Plan patrimoine II : 2016-2020
En 2015, la Ville a commandé à Mme Marie-Suzanne de Ponthaud, ACMH, une étude diagnostic sur l’état des couvertures de la basilique Notre-Dame-de-Paradis. Suite à cette étude, la Ville d’Hennebont, propriétaire et maître d’ouvrage, a décidé de s’engager dans un plan pluriannuel de restauration de cet édifice.
Les zones retenues par la Ville en accord avec la conservation régionale des Monuments historiques (DRAC-Bretagne) et avec l’Architecte en chef des Monuments historiques sont :
- Les chéneaux de la nef : stopper les pénétrations d’eau pluviales, libérer le bras Nord du transept pour redonner de la place pour les cérémonies ;
- Le chevet : intervenir sur la maçonnerie, les joints, la circulation des eaux pluviales sur les coursives extérieures pour empêcher leur pénétration dans les maçonneries…
- Le chœur : traitement des maçonneries, nettoyage, rejointements, enduits …
- La travée du faux-transept : traitement des maçonneries, nettoyage, rejointements, enduits …
Du fait de l’occupation du chœur et du faux-transept par le chantier, un chœur provisoire sera aménagé en avant de la nef afin que les différentes cérémonies puissent avoir lieu (la Ville échangeant sur ce point avec la Paroisse et l’agence Marie-Suzanne de Ponthaud).
Il est assuré par :
- la Conservation régionale des Monuments historiques (CRMH) de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) -Rennes
- Coût : 1 200 000 € HT
Aides perçues par la Ville :
-
- Etat : DRAC Bretagne : 25 %
- Région : Conseil régional de Bretagne : 20 %
- Département : Conseil départemental du Morbihan : 15%
- Démarrage : septembre 2018 avec l’installation du chantier : zone de vie, échafaudages extérieurs (chevet) et intérieur (chœur et faux-transept)
- Durée prévisionnelle : 21 mois
- Phase « préparation » (2016-2017) : Montage de l’opération : établissement du projet avec l’architecte en chef des MH, établissements des plans de financements (dossiers d’aides auprès de nos partenaires), validation et votes des instances, appels d’offres et consultation des entreprises, …
- Phase « travaux » (2018-2020)
Les opérations de restauration relevant des monuments historiques comprennent des interventions en :
- Maçonnerie / pierre de taille > GREVET (Laval – 53)
- Plâtrerie > GALOGER (Montgermont – 35)
- Charpente > ASSELIN (Thouars – 79)
- Couverture > HERIAU (Cornillé – 35)
- Vitraux > LUMI-VITRAIL (Pontivy – 56 )
- Electricité > DELESTRE (Cholet – 49)
Ne pouvant pas, hélas, tous accéder au chantier de Notre-Dame-de-Paradis, la Ville vous invite à le découvrir en textes et en images : cliquez ici
Plan patrimoine III
Suite à une proposition de Conservation régionale des Monuments historiques (DRAC-Bretagne) d’inscrire la suite des plans pluriannuels de restauration de la basilique Notre-Dame-de-Paradis dans le cadre du Plan de Relance gouvernemental, une étude a été menée en février 2021 pour la restauration de la sacristie.
Direction de la Culture Service valorisation du patrimoine corps principal mais aussi de celle de la pièce le reliant à la basilique est problématique. Les évacuations des eaux de pluie, notamment dues au mauvais état des chéneaux, se font difficilement entrainant des pénétrations à l’intérieur mettant à mal la charpentes, les menuiseries et les charpentes.
La charpente si elle est en relatif bon état présente des points de faiblesse. Les parements des façades montrent des signes de fatigues. Des éléments de décor, des joints sont manquants. L’ensemble des huisseries est totalement à reprendre.
Le manque de ventilation et la présence d’humidité à l’intérieur causent des dégradations sur les menuiseries des placards et du décor néogothique.
Enfin les aménagements intérieurs (éclairage, électricité, points d’eau) sont vétustes et indignes de l’édifice.
La charpente, en bon état général, sera réparée qu’à ses points de faiblesse. Les maçonneries des façades seront nettoyées et reprises ponctuellement. Les huisseries seront remplacées à neuf avec ces baies en vitraux losangés.
Les intérieurs seront assainis notamment dans la pièce de jonction entre le corps principal et le choeur. Les lambris du bâtiment principal et les parquets seront restaurés. Enfin les combles seront isolés. Les réseaux d’électricité, d’éclairage, de chauffage et de plomberie entièrement repris.
Durée du chantier : 11 mois
Economiste : Damien BOURRY (Le Mans – 72)
BE Fluides : Become 29 (Quimperlé – 29)
Coordination technique : Bureau VERITAS (Auray – 56)
SPS : PROJECTIO SA (Lorient – 56)
Lot 1 : Maçonnerie – Pierre de taille : GREVET (Guingamp – 22)
Lot 2 : Charpente : BRIERO (Mauron – 56)
Lot 3 : Couverture :HERIAU (Cornillé – 35)
Lot 4 : Menuiserie : Ateliers DLB (Gouesnou – 29)
Lot 5 : Vitraux : LUMIVITRAIL (L’Hermitage – 22)
Lot 6.1 : Electricité – Ventilation : BARILLEC SITEL (Concarneau – 29)
Lot 6.2 : Plomberie : GALAND (Lorient – 56)
Dépense subventionnable 769 924 €
(hors lots techniques 6.1 et 6.2)
Aides
Etat / Plan de relance 384 962 €
soit 50% de la dépense subventionnable
Région Bretagne 76 992 €
soit 10% Id.
Département du Morbihan 230 977 €
soit 30% Id.