Durée du chantier :
Octobre 2024 – Juin 2025
Un peu d’histoire, pour mieux comprendre…
Du XIII siècle au XVIIIe siècle : construction de l’enceinte urbaine
À la fin du XIIIe siècle, le duc de Bretagne, Jean Ier, surnommé Le Roux (1218-1286), mène une politique dynamique d’expansion du Domaine ducal. En 1264, un accord avec Hervé IV de Léon lui permet de récupérer le château de la rive droite ainsi que le port. Jean Ier commence alors la construction de l’enceinte urbaine qui donnera naissance à la Ville-Close sur la rive gauche. Véritable verrou stratégique, la Ville-Close symbolise la puissance militaire et politique de la famille ducale. Aujourd’hui, il ne reste qu’une petite section de la courtine du champ-de-foire et des remparts d’origine, remarquables pour leur construction en gros appareil de granit et les vestiges du parapet de défense, avec son machicoulis breton.
Du XIXe siècle au XXe siècle : le couvent des Carmes
Fondé au XIVe siècle, le couvent des Carmes est fermé à la Révolution et transformé en caserne puis en maison à fourrages. En 1384, le duc établit le couvent des Carmes en Ville-Close, comme l’indique le nom de la tour la plus à l’Ouest, où se trouve aujourd’hui le lycée Notre-Dame-du-Vœu. Les Ursulines s’y installent à partir de 1819 et construisent une nouvelle chapelle. L’établissement devient ensuite un lieu d’éducation sous leur direction, puis l’Institut Notre-Dame du Vœu, et enfin le Lycée du Vœu, qui est son statut actuel.
Les vestiges de la façade sud, visibles depuis la rue Capitaine, indiquent la présence d’un bâtiment d’habitation (construction antérieure à 1835) dont les encadrements en pierre de taille sont encore visibles. Une porte dans la portion de mur datant du XIVe siècle pourrait également être d’époque.
Les Ursulines achèvent d’importants travaux sur le couvent à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. Une gravure montre l’ampleur des travaux, avec la construction de plusieurs bâtiments, dont un bâtiment en U à deux niveaux, orienté au nord, constitué d’un corps principal aligné sur la rue Capitaine, avec deux ailes prolongées au nord, prenant place au sud-est du domaine. L’aile est est construite contre le mur d’enceinte. L’accès à l’étage de cette aile est visible sur une ancienne photographie, et les traces de l’escalier et du pignon sont encore présentes sur le mur intérieur.
La petite faune troglophile
Une étude faunistique menée avant la restauration de la courtine a pour but d’inventorier la petite faune troglophile (oiseaux, chauves-souris, lézards des murailles). Quatre groupes ont été identifiés :
- Oiseaux précoces : Mésanges, moineau domestique.
- Oiseaux tardifs : Espèces migratrices comme le martinet noir.
- Chiroptères : Présence toute l’année.
- Reptiles : Lézard des murailles.
Des mesures, telles que la création de cavités et de nichoirs, seront mises en place pour favoriser l’habitat de ces espèces. La Ville s’engage en faveur de la biodiversité et de la valorisation de son patrimoine.
Les travaux
En février 2023, une étude a été commandée à YLEX Architecture en raison de problèmes dans la maçonnerie de la courtine du champ-de-foire. Réceptionnée en juin 2023, cette étude dresse l’historique, l’état sanitaire et le programme d’intervention concernant le front Nord-Est de l’enceinte urbaine, allant de la rue Capitaine au portail d’accès du Lycée Notre-Dame du Vœu.
- Le premier problème, le plus préoccupant, concerne une section du mur au milieu du parement Est, à proximité d’une conduite de gaz et en surplomb d’un chemin piéton. La maçonnerie est aujourd’hui fragilisée. Un renflement a créé un vide propice aux infiltrations, entraînant le lessivage des mortiers internes et accentuant le décollement du parement extérieur.
- Le second problème concerne les têtes de mur, exposées aux intempéries et à la végétation, qui altèrent les maçonneries. Les racines des plantes désolidarisent la maçonnerie, provoquant des risques de chutes. Ce problème affecte toutes les têtes de mur, en particulier au milieu du front Nord-Est.
La restauration vise à redonner à l’enceinte un état cohérent et structurel, assurant ainsi la sécurité des passants et des riverains. Ces travaux permettront également de valoriser les vestiges de l’ancienne enceinte tout en conservant son hétérogénéité.
Détails des travaux :
- Dévégétalisation et nettoyage des parements et arases.
- Dégradation des joints altérés en préparation de leur restauration.
- Piquage des joints et enduits au mortier de ciment.
- Démontage et remontage des maçonneries instables.
- Remaillage des fissures et refichage des joints.
- Régénération interne des maçonneries par injections de coulis gravitaires de chaux.
- Réparation ponctuelle des pierres de taille fracturées par gougeonnage et greffes.Rejointoiement complet des maçonneries au mortier de chaux et de sable.
- Consolidation et restauration des maçonneries de la rue Capitaine.
- Ajout d’ancrages par forage, solution discrète et efficace pour résoudre le problème causé par le percement de la rue Capitaine et la disparition de l’ancienne tour, ou par la poussée des terres.
- Réduction de la poussée des terres du côté du Lycée par un terrassement précautionneux et la mise en œuvre d’un drainage constitué de matériaux drainants pour faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement.
- – Mise en surveillance sur une durée d’au moins un an pour vérifier l’efficacité des interventions.
- Remplacement de la fausse porte en contreplaqué par une véritable porte en chêne à lames verticales, permettant l’accès aux anciennes cuves.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le dossier « chantier courtine » en pj.
Durée du chantier :
Octobre 2024 – Juin 2025
Un peu d’histoire, pour mieux comprendre…
Du XIII siècle au XVIIIe siècle : construction de l’enceinte urbaine
À la fin du XIIIe siècle, le duc de Bretagne, Jean Ier, surnommé Le Roux (1218-1286), mène une politique dynamique d’expansion du Domaine ducal. En 1264, un accord avec Hervé IV de Léon lui permet de récupérer le château de la rive droite ainsi que le port. Jean Ier commence alors la construction de l’enceinte urbaine qui donnera naissance à la Ville-Close sur la rive gauche. Véritable verrou stratégique, la Ville-Close symbolise la puissance militaire et politique de la famille ducale. Aujourd’hui, il ne reste qu’une petite section de la courtine du champ-de-foire et des remparts d’origine, remarquables pour leur construction en gros appareil de granit et les vestiges du parapet de défense, avec son machicoulis breton.
Du XIXe siècle au XXe siècle : le couvent des Carmes
Fondé au XIVe siècle, le couvent des Carmes est fermé à la Révolution et transformé en caserne puis en maison à fourrages. En 1384, le duc établit le couvent des Carmes en Ville-Close, comme l’indique le nom de la tour la plus à l’Ouest, où se trouve aujourd’hui le lycée Notre-Dame-du-Vœu. Les Ursulines s’y installent à partir de 1819 et construisent une nouvelle chapelle. L’établissement devient ensuite un lieu d’éducation sous leur direction, puis l’Institut Notre-Dame du Vœu, et enfin le Lycée du Vœu, qui est son statut actuel.
Les vestiges de la façade sud, visibles depuis la rue Capitaine, indiquent la présence d’un bâtiment d’habitation (construction antérieure à 1835) dont les encadrements en pierre de taille sont encore visibles. Une porte dans la portion de mur datant du XIVe siècle pourrait également être d’époque.
Les Ursulines achèvent d’importants travaux sur le couvent à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. Une gravure montre l’ampleur des travaux, avec la construction de plusieurs bâtiments, dont un bâtiment en U à deux niveaux, orienté au nord, constitué d’un corps principal aligné sur la rue Capitaine, avec deux ailes prolongées au nord, prenant place au sud-est du domaine. L’aile est est construite contre le mur d’enceinte. L’accès à l’étage de cette aile est visible sur une ancienne photographie, et les traces de l’escalier et du pignon sont encore présentes sur le mur intérieur.
La petite faune troglophile
Une étude faunistique menée avant la restauration de la courtine a pour but d’inventorier la petite faune troglophile (oiseaux, chauves-souris, lézards des murailles). Quatre groupes ont été identifiés :
- Oiseaux précoces : Mésanges, moineau domestique.
- Oiseaux tardifs : Espèces migratrices comme le martinet noir.
- Chiroptères : Présence toute l’année.
- Reptiles : Lézard des murailles.
Des mesures, telles que la création de cavités et de nichoirs, seront mises en place pour favoriser l’habitat de ces espèces. La Ville s’engage en faveur de la biodiversité et de la valorisation de son patrimoine.
Les travaux
En février 2023, une étude a été commandée à YLEX Architecture en raison de problèmes dans la maçonnerie de la courtine du champ-de-foire. Réceptionnée en juin 2023, cette étude dresse l’historique, l’état sanitaire et le programme d’intervention concernant le front Nord-Est de l’enceinte urbaine, allant de la rue Capitaine au portail d’accès du Lycée Notre-Dame du Vœu.
- Le premier problème, le plus préoccupant, concerne une section du mur au milieu du parement Est, à proximité d’une conduite de gaz et en surplomb d’un chemin piéton. La maçonnerie est aujourd’hui fragilisée. Un renflement a créé un vide propice aux infiltrations, entraînant le lessivage des mortiers internes et accentuant le décollement du parement extérieur.
- Le second problème concerne les têtes de mur, exposées aux intempéries et à la végétation, qui altèrent les maçonneries. Les racines des plantes désolidarisent la maçonnerie, provoquant des risques de chutes. Ce problème affecte toutes les têtes de mur, en particulier au milieu du front Nord-Est.
La restauration vise à redonner à l’enceinte un état cohérent et structurel, assurant ainsi la sécurité des passants et des riverains. Ces travaux permettront également de valoriser les vestiges de l’ancienne enceinte tout en conservant son hétérogénéité.
Détails des travaux :
- Dévégétalisation et nettoyage des parements et arases.
- Dégradation des joints altérés en préparation de leur restauration.
- Piquage des joints et enduits au mortier de ciment.
- Démontage et remontage des maçonneries instables.
- Remaillage des fissures et refichage des joints.
- Régénération interne des maçonneries par injections de coulis gravitaires de chaux.
- Réparation ponctuelle des pierres de taille fracturées par gougeonnage et greffes.Rejointoiement complet des maçonneries au mortier de chaux et de sable.
- Consolidation et restauration des maçonneries de la rue Capitaine.
- Ajout d’ancrages par forage, solution discrète et efficace pour résoudre le problème causé par le percement de la rue Capitaine et la disparition de l’ancienne tour, ou par la poussée des terres.
- Réduction de la poussée des terres du côté du Lycée par un terrassement précautionneux et la mise en œuvre d’un drainage constitué de matériaux drainants pour faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement.
- – Mise en surveillance sur une durée d’au moins un an pour vérifier l’efficacité des interventions.
- Remplacement de la fausse porte en contreplaqué par une véritable porte en chêne à lames verticales, permettant l’accès aux anciennes cuves.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le dossier « chantier courtine » en pj.